Ces médias… pas si « sociaux »

Article : Ces médias… pas si « sociaux »
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12 juin 2015

Ces médias… pas si « sociaux »

Aujourd’hui, nul n’est besoin de sortir de chez soi  pour être en contact avec ses amis, qu’ils soient loin ou proches. Même ceux qui sont à l’autre bout du monde on peut les voir, les entendre comme si ils étaient là juste à côté. On peut tout s’envoyer : des photos, des vidéos, des messages vocaux, documents de tous formats etc…. Beaucoup de services sont offerts : Skype, Viber, WhatsApp, Instagram, Facebook, Pinterest, twitter etc.

Credit: Google
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Les technologies de l’information et de la communication ne de cessent de nous surprendre. Le monde est devenu un village planétaire dans lequel bizarrement, l’aspect social et chaleureux des relations humaines semble ne plus avoir toute sa place.

Cette culture du contact humain que nous perdons

« Ma mère me demandait récemment  des nouvelles d’un ami  revenu d’un voyage de quelques années. Nous étions presque inséparables autrefois. On se rendait visite presque quotidiennement et partageait beaucoup de moments. Certes aujourd’hui on a plus le temps pour tout cela. On a grandi et tout mais maintenant qu’il est rentré, pourquoi ne pas prendre le temps de se revoir un de ces quatre ? Naturellement je lui ai répondu : « on s’écrit ». Tout simplement. J’ai moi-même par après trouvé cela un peu bizarre. Cela signifierait qu’il ne servait plus à grand-chose qu’on se déplace, se voit, se touche !

De temps en temps, des amis me rendent visite .Nous pouvons être ensemble dans un même lieu, mais pourtant continuer à  pianoter sur les écrans de nos smartphones. A peine on se salue que chacun retourne dans son monde. On se parle et s’écoute à peine.la visite est simplement écourtée quand  la batterie du téléphone du visiteur est faible ; il faut courir chercher son chargeur ! Nos présences ne suffisent plus. Le virtuel  prime sur le réel. Nous devenons des géants et même des « célébrités virtuelles » mais de véritables nains et parias sociaux.

Un ami aujourd’hui, ce n’est plus qu’un bouton vert à côté d’un nom, une photo dans un cercle sur un site, ou dans une application. Tout se résume maintenant à une liste de demandes, de confirmations et au nombre de « like » qu’on obtient à chaque fois que l’on publie un contenu.

On préfère même les « like » aux bonjours, les notifications et alertes aux tocs  à nos portes ; La beauté des smiley a plus de sens désormais que les sourires sur nos lèvres.

On peut avoir en ligne des centaines d’amis, suiveurs, fans ou je ne sais quoi. Mais  combien réellement en connaissons-nous ? Combien vraiment nous connaissent-nous même ? Et combien sont en mesure de nous assister, de nous soutenir quand nous avons besoin d’aide ?

Crédit : Google
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Pour beaucoup, il est plus intéressant de passer des heures à converser sur le net avec des amis dont on ne voit jamais la tronche, que d’accorder du temps à ceux qui sont là, en face. Nous ratons beaucoup d’opportunités d’interagir dans le réel avec les autres. On se replie sur nous-même et notre univers virtuel, et inhibe la capacité que nous avons à aller vers l’autre. Il n’y a plus que nous et le virtuel. Le monde réel autour de nous, on s’en soucie peu.

Ceci même au risque de nos vies parfois. Où que nous soyons, nous ne pouvons-nous empêcher à longueur de journée de « whatsapper » comme c’est l’application mondiale du moment. Même dans la rue, au risque de se faire renverser. L’important c’est d’envoyer un texto dans le groupe. Tout ceci n’est pas mauvais, MAIS…

Le tableau s’annonce encore plus noir pour les générations futures

Il y a encore une décennie, quand j’étais encore môme, en dehors des heures de classe on ne me voyait à la maison que pour deux choses : manger et me laver. Le reste du temps, je trainais avec les amis, on faisait des tours de vélos, jouait au babyfoot, au foot Ball, ou aux cartes ; on se promenait, on visitait chaque jour des endroits différents et découvrait toujours des choses nouvelles. Tellement on s’amusait dans l’insouciance. Que de beaux souvenirs, de solides amitiés j’ai gardé depuis cette époque !

Aujourd’hui,  il est rare de trouver les enfants à pratiquer des jeux sociaux, de contact. Ils sont presque tous agglutinés dans des salles de jeux vidéo ou de cybercafés; ils se collent aux manettes et ont leurs yeux fixés sur un écran du matin au soir. Le virus de l’addiction au virtuel s’attrape désormais dès l’enfance.

Cette vidéo très frappante illustre si bien ce billet : on y voit des gens assis dans la même chambre, mais qui se regardent à peine. On y voit l’auteur nous conseiller simplement de lever la tête, de  détourner nos yeux de nos écrans de pc, smartphones et de vivre la vie, la vraie.

 

Quel que soient les possibilités de communications que nous offre la technologie, la grandeur d’un smiley ne remplacera jamais la chaleur d’une main tendue.

Crédit : Google
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Le paradoxe de ces médias c’est qu’à la fois ils nous rapprochent, nous relient et nous éloignent au même moment en  créant des distances qui en réalité n’existent pas. Ce billet est juste une piqûre de rappel, un appel à l’éveil. Au-delà de la technologie qui incontestablement nous fait grand bien, sauvegardons l’essentiel, préservons le réel.

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Commentaires

carlos
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Vraiment! Où allons-nous???. Merci pour le rappel.

Gilbert LOWOSSOU
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Il le fallait ,Carlos.la destination , elle est encore inconnue hein